Page:Mariéton - Hellas, 1889.djvu/25

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Conduisant des brebis, superbe en ses lambeaux,
Tournait vers moi ses yeux inconscients et beaux.
Mariant leur feuillage à la rose trémière,
Des buissons de cactus éclatants de lumière
Étoilaient de blancheurs le vert tapis des bois.
La Nature s’offrait, belle et triste à la fois…
Mais à quel Chanaan commandait cette cime,
À quel saint horizon, consolant et sublime,
Pour que, me rappelant tout ce qu’on peut souffrir,
Mon regard t’avant vu, consentit à mourir !