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DE LA REINE DE NAVARRE.

d’estre sans fin en vostre bonne grace plus que très humblement recommandée Vostre très humble et très obéissante subjecte et seur

MARGUERITE. [ Ms. lettre 131.]

LETTRE XXXII. AU ROI, A MADRID.

bien que ( ? Paris, — ? février — 1526.) Monseigneur, je vous ouse plus que jamais asseurer la santé de Madame, avecques tous les vostres, estre telle

que vous la desirez et mieux qu’elle n’a esté, comme ce porteur vous dira, qui en a veu la vérité, lequel elle a retenu, jusques à ce qu’elle se trouve si bien

que le savoir vous en fist contentement ; car, après vostre venue, ne desirons plus grant de vous pouvoir par lectre donner consolacion, attendant l’heure bien heureuse que, non seulement ceux qui de si près vous touchent, mais que tout le monde doit demander à celuy seul qui la peult donner et donnera, comme en luy avons nostre parfaite fiance ; dont incessamment est importuné par continuelles prières que

fait faire Madame avecques

telle foy et vraye espérance, que je ne doubte point que celuy qui luy donne la

grace de si bon cueur le prier et pouvoir porter la peine que pour vos affaires elle fait, ne luy veuille donner l’effet de la seule fin qu’elle pretent. Vous sup-