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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES les a rendus recompensés de toutes leurs peines et si joyeux, que je ne vois onques peuple en fere plus de desmonstrance. Vous asseurant, Monseigneur, que quant je cuide parler de vous à deux ou trois, si toust que je nomme le Roy, tout le monde s’approche pour n’escouter ; en sorte que je suis contrainte leur dire de vos nouvelles, dont je ne ferme le propous qu’il ne soit acompaigné de lermes de gens de tous estas, dont les desirs et prieres sont si souvent presentes davant Dieu, que je ne doubte que luy, qui les fait faire, ne les veuille exaulcer ; car il est temps, et luy seul connoist bien que, sans vous revoir bientoust, l’amour que l’on vous porte est si grande, qu’il ne seroit possible de vivre, principalement la mère qui ne vist que pour vous, comme elle m’a mandé, et celle qui est née pour vous deux et de bon cueur le veult et à jamais estre

Vostre très humble et très obéissaute subjecte MARGUERITE.

et seur [Ms. n° 4. ]

LETTRE XXIX. AU ROI, A MADRID.

( 24 janvier 1526.) Monseigneur, cete lectre ne sera que pour vous assurer de la bonne santé de Madame, laquelle me