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DE LA REINE DE NAVARRE.

vent commander que je sache coume vous vous portez, il n’y a peine ny travail qui ne soit si aisé à porter que le temps et le chemin passé pour l’amour de vous n’estimera qu’un bien aisé proumenouer Vostre très humble et très obéissante subjecte MARGUERITE.

et seur [ Ms. nº 109. ]

LETTRE XXVIII. AU ROI, MADRID.

( Beziers, janvier 1526.) (Après la rentrée en France de madame d’Alençon’.) Monseigneur, j’ay attendu jusques en ce lieu de Beziers, où je suis ce soir arrivée, de vous mander comme j’ay fait le Nouel à Narbonne, attendant avoir nouvelles de Madame, sans lesquelles ne vous ouserois nuluy envoyer. Mais, Monseigneur, ce porteur meismes qui les m’a aportées, je vous l’envoye afin que vous entendez le bon estat où nostre Seigneur la vous garde, et le demeurant de votre réaulme, qui m’ont pour l’entrée de cete frontière receue comme le Batiste de Jésus-Christ. Et, de ma part, ne leur ay celé la seureté de votre venue et paix avecques l’Empereur, qui Marguerite était arrivée en France vers le 15 décembre. Voyez la lettre au chancelier d’Alençon, où elle résume le succès de son voyage. (T. I, lettre 47.)