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DE LA REINE DE NAVARRE.

à vostre liberté, il n’y a peine qui après tel bien seult fere estimer aultre que bienheureuse Vostre très humble et très obéissante subjecte MARGUERITE.

et seur Ms. D. 17.)

LETTRE XXVII. AU ROI, A MADRID.

(Vers la fin de décembre 1525.) Monseigneur, c’est trop pour moy d’honneur et de bien de voir qu’il vous plaise pour me mettre en repous prendre tant de peine que de m’escripre de vostre grant main, me donnant à connoistre qu’elle est du tout hors de la foiblesse où il vous plaisoit vous servir de la petite et indigne de si agréable office ; qui me donne bien occasion d’en rendre à Dieu les très humbles louanges, et à vous merci ; le suppliant que cete force qu’il vous a par sa bonté redonnée, soit employée bienla veue de vos amis, coume il vous plest m’en donner espérance, attendant ainsin que vous le sentez les nouvelles de la conclusion. Non que j’en doubte, voyant leur avantaige ; car je croy que après avoir entendu les chouses d’Italie despuis la mort du marquis’, il leur tardera bien d’avoir seureté de vostre amitié, qui les fera advancer à vostre deslivrance. Car toust

pour

  • De Pescaire (Ferdinand François d’Avalos), un des meilleurs capitaines

de Charles V, mort à Milan, le 29 novembre 1525. II.

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