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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES celuy seul contre lequel ne vault force, conseil, ny malice, vous redonner à vos amis. Et vous supplie fere bonne chère à ce porteur qui m’a accompaignée et servie pour l’amour de vous, coume ung des vostres eust peu faire.

Vostre très humble et très obéissante subjecte MARGUERITE.

[ Ms. n° 123. ] et seur

LETTRE XXIII. AU ROI, A MADRID.

(Médina-Céli’, — 3 décembre 1525.) Monseigneur, le bien, l’homeur et l’aise que voustre lectre m’a donnée me rent si pleine de consolacion, que, en lieu de vous en mercier, comme je voudrois, je confesse que je ne le puis fere. Mais, Monseigneur, puisque je voy espoir en ce que tout le monde desire, et qu’il vous plest que je m’avance de trouver Madame, bien que l’eslonguement de vous me soit tel que vous, Monseigneur, le sentez, si ne m’est maindre le desir de vous obéir, veu qu’il plest an Tout Puissant vous Il y a dans le Recueil imprimé, deux autres lettres datées du 3 décembre, l’une de Medina-Celi, l’autre de Montréal. (Voyez t. I, lettres 42 et 45.) Celle-ci est du même jour, comme l’indique une circonstance qui se retrouve dans la lettre 43 du Recueil imprimé. Marguerite ne faisait par jour que cinq et quelquefois que trois lieues ; dans les différents endroits où elle s’arrêtait, elle s’occupait à écrire à son frère ou au maréchal de Montmorency, et souvent à tous deux