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LETTRES INÉDITES

grace qu’il LETTRES INÉDITES

qu’elle souloit avoir, la seureté qu’elle a reçue de vostre bonne santé luy a redonnée la sienne ; en sorte que maintenant elle est sans douleur, plus preste à recommencer son acoustume labeur qu’elle ne fust oncques, espérant que Nostre Seigneur nous fera la ne sera sans fruist ; luy suppliant pour le plus desiré desir que je puis avoir en ce monde, me fere digne de vous y servir ; qui est la seule cause qui me fait desirer vie et force et santé, car la mort après avoir fait chose qui vient au bien que je desire, me seroit tant heureuse, que je la tiendrois double vie. Et attendant l’heur que je say n’avoir envers Dieu mérité, ne cessera le supplier, ainsin qu’il a mis son seul filz médiateur de luy et de nous, envoier le moyen de paix à sa gloire, vostre honneur, et consolacion de tous ceux qui vous aiment. Du quel nombre, à vous qui luy estes frère, père et mary, se tient la plus obligée par son affecsion

Vostre très humble et très obéissante subjecte MARGUERITE.

et seur (Ms. nº 107.)

LETTRE XXII. AU ROI, A MADRID.

Siguenza, — 3 décembre 1525.) Monseigneur, ce gentilhomme m’a promis bientoust retourner devers vous, qui me fait par luy vous es-