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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES première journée, où j’ai trouvé l’homme du duc de l’Infantade’, qui m’a dist que demain la sœur, le fils et les filles m’attendent au Godelajarre : mais le duc n’y sera point, et ne say si j’ouserai passer par luy, pour des raisons que jespère vous escripre demain 3. Vous requérant, Monseigneur, fere la millieure chère que vous pourrez, car Dieu est pour vous, vu que sa parole est véritable, qui proumet estre avecques ceux qui sont en tribulacion, où je vous voy de tous coustés environné. Doncques vous tient-il compaignie, et, j’en suis seure, qui est si bonne, que à la fin il deslivre son compaignon ; de quoy très humblement le supplie, baillant de bon cueur son ame en ostaige Vostre très humble et très obéissante subjecte MARGUERITE.

et seur [ Ms. n° 2. ]

LETTRE XVIII. AU ROI, A MADRID.

(Fin de novembre 1525.) Monscigneur, à ce soir ay receu des lectres de Madame, comme il vous plera voir, et n’ay craint de Don Inigo, Lopez, Hurtado de Mendoza.

  • A Guadalaxara. (Voyez Rec. imp., t. I, lettre 38.)
? Probablement elle craignait de compromettre le duc : « Au regart

« des hommes, ils ne sont pas icy… Le duc a esté adverty de la cour « que, sus tout ce qu’il desire complaire à l’Empereur, il ne parle « moy, ny son fils. Mais les dames ne me sont défendues, à qui je par «  lerav au double. » (A MONTMORENCE. Premier Recueil, t. I, lettre 38.)