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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES bien que j’en soye en chemin, ne se peult tenir d’avoir envie

Vostre très humble et très obéissante subjecte MARGUERITE.

et seur [Ms. nº 8.]

LETTRE XIII. AU ROI, A MADRJD.

(Sur la route de Madrid, septembre 1525’.) Monseigneur, où va ung tel serviteur, ne vous doy empescher d’ouïr de luy toutes choses plus au long que ma lectre ne les vous pourroit desclairer. Toutesfois ne me gardera sa suffisance de vous supplier très humblement croire que quoy que ce puisse estre, jusques à mettre au vent la cendre de mes ous’pour vous fere service, rien ne me sera ny estrange, ny difficile, ny pénible, mais consolation, repous et honneur. Et à cete heure, Monseigneur, je sens bien quelle force a l’amour que Nostre Seigneur par nature et connoissance a mise en nous trois ?  ; car ce que je Une des élegances du langage de la cour consistait à substituer le son ou au son o ; ainsi les courtisans disaient chouse, j’ouse, pour chose, j’ose. Henri Estienne, dans ses dialogues du langage françoys italianisé’, raille vivement ce ridicule dont il attribue l’invention aux mignons de Henri III. Cet abus, comme celui de dire j’allions, je venions, était beaucoup plus ancien et remontait à la jeunesse de François Jer.

Louise de Savoie, François et Marguerite. Le cardinal Bibiena les appelait la Trinité : che scrivere Luisa di Savoie cra come scrivere alla stessa Trinita. (Mourni, Docum. ined., 1 1, 75.)