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DE LA REINE DE NAVARRE.

(Lyon, avant le 11 avril 1525.) Monseigneur, louant Dieu de votre bonne santé et de l’honneste et gracieux traictement que le visroy et le sieur Alarcon vous font, vous veux bien asseurer que, despuis le partement de Montpezac’, madame a continué à fere pour sa vie et santé ce qu’elle pense que vous en desirez ; et la trouve mieux et plus forte que ne fis longtemps a. Elle a tous les jours nouvelles de messieurs et dames vos enfans, quy se portent si bien, tant en beaulté, force, que en vertus, qu’il semble

que Dieu en nostre tribulation nous les donne si sains et de bonne nature pour nous consoler. Mais sus tous monsieur d’Angoulême est aimable. Quant est de vostre pouvre sœur, vous escripvant cete lectre au pied du list de monsieur d’Alençon, il m’a prie vous presenter avec les miennes ses très humbles Roi) fait karesine de tortues, qu’il treuve bien bonnes. » Il paraît donc que les prières de Marguerite ne purent rien gagner sur la résolution de son frère.

  • Antoine de Lettes, qui prit le nom de Montpezat, pour obéir à

Antoine des Prez de Montpezat, son oncle, mort sans enfants. — Fait prisonnier à Pavie. François Ier paya sa rançon. Il rentra en France, et fit plusieurs voyages vers l’Empereur, chargé des commissions secrètes de Louise de Savoie. Il devint maréchal de France. — Charles, troisième fils du Roi, né en 1522, le 22 janvier ; il avait alors trois ans.