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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES le plus grant contentement aux affaires où je voy le mary que vous m’avez donné, c’est que je ne vis oncques ung plus loyal ny affecsionné serviteur qu’il vous est, by qui sente mieux la joye et l’ennuy de vostre fortune que Dieu veuille tonsjours augmenter, en vous donnant longue et bonne santé. Vous suppliant, Monseigneur, que quant vous aurez la conclusion de la desirée paix, negociée par vostre fidèle et heureux admiral’, il vous plese nous en faire part, coume à ceux qui vivent de vostre vie, laquelle vous avez donnée au cardinal d’Armaignac, qui a esté à la mort, abandonné des médecins. Mais quant il sçeut, non seulement le bien que vous luy aviez fait d’Aulbrac, mais des bons propous qu’il vous a pleu tenir de luy, avecques vostre prompte liberalité, ce bien et honneur l’a ramené à la vie, avecques ung double cueur de l’employer à vostre service ; dont avecques luy vous mercie très humblement Vostre très humble et très obéissante subjecte et mignonne

MARGUERITE. (Ms. n° 64.]

D’Aunebault. Il se rendit à Ardres, près de Boulogne, avec M. Raymond, premier président de Rouen. L’amiral anglais, milord Dudley, depuis duc de Norfolck, vint à Guines, et la paix fut siguée dans un lieu intermédiaire, le 7 juin 1546. (RrmeR, XV, 98.) Voyezen les conditions dans du Bellay( ann. 1545, fol. 549, b, édit. in-fol.)