Page:Marguerite de Navarre - Nouvelles Lettres, éd. Génin, 1842.djvu/241

Cette page n’a pas encore été corrigée
223
DE LA REINE DE NAVARRE.

vostre bonne grace, pour à laquelle le plus souvent que je puis me ramentevoir, envoie ce porteur, et aussy afin de savoir la continuacion de vostre bonne santé, en laquelle gist entierement la mienne ; de quoy il vous rendra compte, s’il vous plest en savoir. Mais je ne me puis tenir que saine, heureuse et contente, puisqu’il vous plest tenir pour très humblement recoumandée en vostre bonne grace Vostre très humble et très obéissante subjecte et mignonne

Marguerite. [ Ms. n° 62.]

LETTRE CXXX. AU ROJ.

1543.) ( ? Juin

Monseigneur, la suffisance de ce prince de Basque’ me fera remettre sus luy l’estat où il m’a veue et touchée. Mais je ne veux faillir à vous dire que jamais homme ne se fist plus aimer au païs qu’il fait, ny n’eust moyen d’en tirer tant de gens qu’il a. Et si leur fait bien connoistre l’obéissance et reverence qu’ils vous doivent porter ; ce que je ne vous doy celer. Mais, Monseigneur, ce qui me contraint vous escripre, n’est point pour vous mander des nouvelles d’icy, car je suis seure que vostre lieutenant n’oublie à

  • Le roi de Navarre.