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DE LA REINE DE NAVARRE.

que moy et tout ce qui est en ma puissance vous est de sy longtemps acquis que je ne puis avoir aultre façon de mercis, sinon de vous offrir continuellement ce qui est vostre. Et combien que cete offre demeure inutile par

faulte d’occasion ou de vostre coumandement, sy demeurera ma voulonté sy affecsionnée et preste d’obéir, que mon impuissance en lieu de faulte me sera penitence. Et pour ce, Monseigneur, que du lieu où je suis, de la santé et des affaires que je y ay, je feroys tort à vostre venue’et à la suffisance du sieur de Fontaines de vous en fere longue lectre, l’ayant par force mené jusques en ce lieu de Pau, et luy ayant, coume à vostre serviteur, dist tout ce que j’entens, ne vous suppliray sinon le croire, et tenir pour plus que très humblement recommandée à vostre bonne grace Vostre très humble et très obéissante subjecte et mignonne

MARGUERITE. [Ms. nº 87.)

• Il paraît, d’après cela, qu’elle attendait son frère. François fer l’alla visiter à Nérac, aux fètes de la Toussaint 1542.