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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES vous esprès coummandement de dire ce qu’il a ven et seu, vous trouverez que les plaintes que je vous ai faites d’une pouvre fame avortée de son enfant par la

gehenne’est véritable, et plusieurs aultres choses dignes d’estre entendues de vostre bonté seule, par laquelle se peult donner repos à vos subjets, sans riens diminuer de la justice très necessaire ; pour laquelle conduire selon vostre intencion ne faudray à vous en advertir. Car estant encores au lit où il vous a pleu me lesser et en l’estat’, ne lessera de regarder à tout ce qui touche vostre service, et prier Nostre Seigneur sans cesser vous donner bonne, heureuse et longue vie, et faire ung enfant à la Roine qui tiengne de l’air d’Angoulmois ?,

Vostre très humble et très obéissante subjecte et mignonne

MARGUERITE. [ Ms. nº 76.]

" Apparemment ce fait se rattache aux rigueurs deployees celte année et l’année suivante contre les hérétiques, et qui furent extrêmes, grâce au zèle du cardinal de Tournon, seconde par les parlements.

• Enceinte.

C’est-à-dire un air de famille. Marguerite et son frère étaient nés en Anjou : le Roi à Cognac, et sa seur à Angoulème