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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES om

LETTRE CXX. AU ROI.

par ( ? Du Béarn, —— mars 1542’.) Monseigneur, arsoir

Saint Estefve, je receus la lectre qu’il vous a pleu m’escripre, et entendu par luy la très bonne santé où vous estes ; ce que despuis, par une aultre vostre et ce que Frotté m’a escript m’est confermé ; dont je loue Nostre Seigneur d’aussy bon cueur que je le supplie vous y continuer, comme le seul bien de ce monde où repouze mon contentement. Ledist Saint Estefve s’en est allé devers celuy : à qui vous faites tant de bien et d’honneur de l’amour que vous luy portez et l’estime et fyance qu’il vous plaist avoir de luy, qu’il est bien tenu à n’espargner biens ny vie pour vostre service ; ce que je suis seure qu’il ne laissera riens de ce que ung léal et afecsionné servicteur doit faire. Et pour ce, Monseigneur, que vos affaires veulent qu’il ne s’eslongne de la frontiere où sa presence pour ce coup n’a point fait de plaisir à vos ennemis, veu la prompte ordre qu’il y a donnée, j’espère m’approcher de luy pour le souslaiger en partie, afin que vous soyez mieux servy. Car main· Lettres 150 et 151.

> Le roi de Navarre.