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DE LA REINE DE NAVARRE.

(Février 1542.) Monseigneur, si les pouvres malades sont ouïs de Nostre Seigneur, je convertiray les très humbles mercis que je connois n’avoir puissance de vous pouvoir rendre, à luy supplier vous donner tant de santé, prosperité et de contentement, que par sa main vous soyent au double rendues les graces que je reçoy continuellement de la vostre. Mais croyez, Monseigneur, [que]celuy à qui il vous plest monstrer tant de fiance’ Leurs volontés à l’encontre du Roy Qui est de Dieu le Christ, et je le croy. Da fils de Dieu vray Christ je suis figure, Duquel Roy est vraye pourtraicture. Bien que n’ayons au Christ nulle semblance Quant aux vertus de sa grande puissance, Le Roy et moy semblables à lui sommes En ce qu’il veult de nous qu’il connoist hommes. Je me tairay de racompter ma vie, Et parleray de François, le vray Christ. (P. 47.)

Voyez un autre rapprochement entre François Jer et Jésus-Christ dans une lettre de janvier 1544. · François Ie", par lettres du 2 janvier 1542, établit Henri d’Albret son lieutenant général dans les provinces de Guyenne, Poitou, Lan-