Page:Marguerite de Navarre - Nouvelles Lettres, éd. Génin, 1842.djvu/212

Cette page n’a pas encore été corrigée
194
LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES Monseigneur, Frotté n’est point encores icy, et m’a mandé

que la dame qu’il m’amaine par vostre commandement, est si délicate et divine’qu’elle ne peult fere grandes journées. Et de vray, j’ay tant d’aise de lire tous les jours vostre espitre, qu’il ne m’en fault point davantaige, et ne croy pas qu’il y ait saint en Paradis qui me seult tant donner de consolacion. Mais, s’il vous plest, cete parole ne sera entendue de la Sorbonne, car il ne pourroient entendre quelle amour et revérence vous porte

Vostre très humble et très obéissaute subjecte et mignonne

MARGUERITE. [ Ms. n° 3.]

LETTRE CXIV. AU ROI.

(Nérac, —fin de décembre 1541.) Monseigneur, vostre lectre est si grande, qu’elle ne se peult recompenser que de son propre contentement. Par quoy je vous supplie, Monseigneur, congnoissant que, non mes mercis très humbles, mais tous mes mérites passés et à advenir ne sauroient satisfaire au bien qu’il vous a pleu dommer à ung mary et à une Serait-ce madame d’Étampes ? Marguerite, obligée de vivre poliliquement avec la duchesse, ne l’aimait pas dans le fond. (Voyez t. I, lettre 137, p. 547.)