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DE LA REINE DE NAVARRE.

de tous ses maulx, veu l’ayde qu’il vous plest luy fere ; qui a prevenu la recommandacion que je vous en doy fere, et l’a convertie en très humbles mercis. Espérant que le bien que vous luy faites tournera à vostre proufist ; aquerant tous ses amys de pardela pour esclaves ; voyant l’heur que c’est d’estre du tout à vous. Vous suppliant, Monseigneur, lascher point la

main de vostre heureux secours. Et quant à vos affaires de Piémont, vous connoissez que le jugement qu’il vous a pleu tousjours faire de Monseigneur le mareschal’est véritable, et qu’il est tel que vous l’estimez. Dont je le tiens heureux, et vous encore plus mais que vous ayez de bons servicteurs, veu la grace que Dieu vous a donnée de bien coumander, vos affaires ne peuvent mal aller. Et ne me puis tenir de vous dire qu’il ne me desplest sinon que ma léaulté, amour et fidélité envers ne treuve moyen d’esercice selon mon desir. Si est ce que, si en choses grandes ma fortune contrevient à ma nacture, au mains en petites choses je desire employer mon desir de vous faire service, coume j’ay prié Ysernay de vous dire, lequel j’ay instruit bien au long de vos affaires de pardessa ; lesquelz,

car,

Tous de la chrestienté, disant haut et clair qu’il quitteroit plustost sa couronne que de lui laisser un poulce de terre. » (Du Bellay, ann. 1541, in-fol., p. 288.) François Ier, pour soutenir son parent contre la guerre que lui déclarait l’Empereur, envoya le duc d’Orléans et le duc de Guise dans les Pays-Bas, avec des troupes dont du Bellay donne le détail. Le duc d’Orléans prit et rasa Danviller, se fit rendre Ivoy et Arlon, et alla attaquer Luxembourg. (Du Bellar, ibid.)

  • D’Annehault, que le Roi avait envové contre le marquis du Gast.