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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES rés de vostre bonne santé et qu’il vous plest nous tenir en vostre bonne grace, à laquelle tant et si très humblement qu’il luy est possible se recommande Vostre très humble et très obéissante subjecte et mignonne

MARGUERITE. Ms. n° 96.]

LETTRE CXII. AU ROI.

( ? Octobre 1541.) Monseigneur, je loue Dieu et vous mercie très humblement de ce qu’il vous plest me fere ce bien de m’advertir de vos bonnes nouvelles, tant de vostre desirée santé

que de la prosperité de vos affaires de tous coustés ; quy me donne tant de consolacion, que je ne saurois sentir nul mal ; esperant fermement en celuy que vous adorez et aymez qu’il vous continuera el augmentera sa faveur, car l’imaige de sa bonté qu’il a peinte en vostre cueur, le contraint à se reconnoistre soy mesmes, et, pour sa gloire, parachever en vous son chef d’euvre à vostre honneur et contentement ; ce que vous voyez par le bon coumencement que M. de Cleves a mys en son affaire’, que je tiens pour relevé Guillaume III, duc de Clèves et de Juliers, gendre de la reine de Navarre. Charles V, irrité de cette alliance d’un de ses sujets avec la France, « se vautoit de ruiner le duc et rendre le plus pauvre homme