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DE LA REINE DE NAVARRE.

nuyer de longue lectre pour vous monstrer ce que j’ay fait et les estranges tours que l’on m’a fait ; afin, Monseigneur, que si l’on vous en parle il vous plese respondre que j’ay fait vostre coumandement. Et, ne desplaise à ceux qui sont plus hardis à mentir que moy à dire vérité, vous ne tenez point de tort à la fille de la mettre en la maison de Saint-Pol, coume j’espère le vous dire. Vous suppliant, Monseigneur, me mander s’il vous plest que je la maine devers vous pour entendre d’elle coume je l’ay trectée, ou si je parferay ses nopces pour la lesser en son mesnaige. Car, quant à moy, je l’ay receue par vostre coumandement, mariée par vostre coumandement, et ne m’en defferay que par vostre coumandenient, pour lequel acomplir n’aura regart à parent ny amy de ce nionde Vostre très humble et très obéissante subjecte et mignonne

MARGUERITE. [ Ms. n° 32.]

LETTRE CVIII. AU ROI.

( ? 1540.) Monseigneur, je n’estimeray jamais temps perdu, sinon celuy où je ne vous pourray fere service ; qui me donne occasion de ne refuser nul advertissement qui vous puisse tant soit peu toucher. Et si je prends la hardiesse de vous inander par ce porteur tout ce que