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DE LA REINE DE NAVARRE.

teur que s’il connoissoit nostre voulonté aultre que la vostre et qu’elle ne vous feust totalement vouée et desdiée, il n’eust pas demeuré avecques nous, car il vous est né fidele et léal serviteur. Par quoy, Monseigneur, je le foys juge, et say qu’il ne vous en dissimulera riens de nostre obéissance et voulonté et de la peine où nous soumes, où nous n’avons ny ne voulons ayde ne secours que de Dieu et de vous ; lequel je supplie vous donner en santé très bonne et longue vie, et n’eslongner de vostre bonne grace Vostre très humble et très obéissante subjecte MARGUERITE.

[ Ms. nº 138.] LETTRE CVI.

AU ROI. ( ? 1510.)

Monseigneur, j’ai receu la lectre qu’il vous a pleu m’escripre par M. de Plainpied, et ony tant de bonnes paroles qu’il m’a dites de par vous, que ne vous en pouvant assez très humblement mercier, je supplie Nostre Seigneur vous rendre en ce que vous desirez telle consolacion que

vous m’en avez donnée. Et, suivant vostre coumandement, Mouseigneur, j’ay envoyé devers M. de Mirepoix pour essayer, en ce qu’il me sera possible, de mettre fin au mariage dont il vous plest m’escripre’.

  • Celui de mademoiselle de Negrepelisse avec le fils du baron de

Saint-Paul. Mademoiselle de Negrepelisse était orpheline ; M. de Mirepoix était son oncle. ( Voyez la lettre suivante.)