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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES Et sur cete afecsion, j’ay fondée l’esperance de sa guerison

; car j’ay cete ferme foy, que ceux qui vous

aiment et que vous faites l’honneur d’aimer, ne sauroient périr. Et pour ce, Monseigneur, que jamais vous n’avez eu mal que ma fille n’en ait eu au mesme jour, pour le desir que j’ay de vostre bonne santé et la crainte du contraire, envoie ce seur messaigier pour m’en rapporter la vérité, et aussy pour vous supplier, Monseigneur, pour le vray moyen de donner santé à la fille et contentement à la mère, nous tenir toutes deux à vostre bonne grace ; en laquelle, croyaut fermement n’en pouvoir jamais partir, s’y va plus que très humblement recoumander Vostre très humble et très obéissante subjecte Marguerite’.

[ Ms. nº 81.] et seur

LETTRE CIII. AU ROI.

(Tours, janvier —— 1538.) Monseigneur, le desir que j’ay de ne faillir à nul de vos coumandemens, me fait prendre la hardiesse de vous ramentevoir que le matin que vous partistes de Fontainebleau’, voyant que vous estiez en peine de Voyez, sur cette maladie de Jeanne d’Albret, la lettre 146 à Montmorency, t. I, p. 365.

« Mon nepreu, je vous veux bien ramentevoir que quand le Rov