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DE LA REINE DE NAVARRE.

ment de vous d’aller en aultre compaignie ; et que d’entreprendre une telle chose de mon auctorité sur celles qui sont à la Royne’, j’aurois peur qu’elle le trouvast estrange, et que cela nuisist à l’affaire pour lequel j’allois ; mais que je vous en escriprois, et qu’après avoir receu vostre coumandement, je ne craindrois personne de ce monde. Ce qu’elle me dist estre bon, et nous en allons droit à Toulouze, où elle viendra après moy. Et si c’est vostre vouloir que je fasse ce que m’a dist Longueval, je l’attendray là où j’auray vos nouvelles. Vous suppliant, Monseigneur, de toutes chouses en quoy il vous plera que je vous serve, me faire l’honneur que je l’entende de vous ou de ceux que vous estimez’; car quoy que ce soit, sans regarder la qualité du coumandement, je vous obéiray ; mais il ne vous desplaira point, si en toutes chouses et pour quy que ce soit je demande lectre de vous:car jamais je n’ay peur de faillir, mais que je soye seure de vostre voulonté; et si ay tant veu de mensonge, que je ne croiray que en vostre escripture, à laquelle obéira jusques à la mort Vostre très humble et très obéissante subjecte et mignonne

MARGUERITE. [Ms. n° 68. ]

Madame d’Étampes était dame d’honneur de la reine Éléonore. • Il n’estimait donc pas le comte de Longueval. Voyez, sur ce personnage et sur madame d’Étampes, les notes de la lettre 137, t. I, p. 547