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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES vaquer, et que j’estoys seure que vous tiendriez vostre parole, et que, de moy, je n’y avois aultre puissance que de très humble supplication que je avoys desja presentée pour luy, coume pour celuy que je connoissois vous ayant fait service, et le plus pouvre cardinal de vostre réaulme, et si affectionné qu’il ne refuse jamais nulle coumission ; qui n’a esté sans grandes despenses ; dont j’estois certaine que vous ne l’oublieriez, et que je la priois advertir ledist esvesque qu’il est assez heureux dont l’esvesché luy est demeurée, sans en dispouser à sa voulenté. Je le vous ay bien voulu mander, pour vous fere souvenir de la proumesse par laquelle en faisant bien à ung servicteur, vous mettrez en grant repous

Vostre très humble et très obéissante subjecte et mignonne

MARGUERITE. [Ms. n° 71.]

LETTRE XCIX. AU ROI 1.

(De la Basse-Bretagne, — octobre ou novembre — 1537.) Monseigneur, pour ne vous ennuyer d’ung si fascheux propous, j’escrips à Sourdis la necessité qui m’a contrainte de venir en ce païs de Bretaigne, qui a esté si Cette lettre fut écrite peu après la mort de madame de Châteaubriant. L’épitaphe en vers de Françoise de Foix par Marot, gravée sur le tombeau de la comtesse, ct rapportée par Dreux du Radier ( Anecd.,