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DE LA REINE DE NAVARRE.

voudrois pour

bien du monde n’estre venue icy. Si est ce que les propous sont venus si avant, que, encores qu’ils ne passassent oultre, nous savons assez pour bien nous garder. Et tant à leur priere que congnoissant qu’il estoit necessaire, j’ay desliberé demeurer icy trois jours, lesquels passés, m’en iray le plustoust que je pourray

ers vous. Il est vray, Monseigneur, que si nos voisins sont tels qu’ils nous veulent faire croire, et que à l’improviste fissent icy une course ou à Bayonne, coume ils ont coustume, je n’en partirois que je ne leur fisse recevoir telle retraite qu’ils craindroient à venir jouer icy à leurs barres. Mais si dedans trois jours n’en est nouvelles, je m’en partiray.

MM. de Burie, de Bourdeaux, seneschal de Bazadois et moy avons regardé à ce qui est necessaire pour ville qui a ung cousté très dangereux’, coume par cy davant vous a escript M. de Burie, coume plus au long j’escrips au roy de Navarre. Vous suppliant, Monseigneur, veu qu’il y fault bien peu pour la metire en seureté, y vouloir promptement prouvoir. Je les fais mettre main à l’euvre, prenant quelque peu d’argent qu’ils ont sur ma parole. Et ne me desplaist sinon que

n’a le pouvoir tel que

le vouloir de vous fere service Vostre très humble et très obéissante subjecte et mignonne

MARGUERITE. [Ms. n° 34.]

cete « J’ai mande le seneschal de Bazadois et M. de Bourdeaux sc trouver à Daqs, où se trouvera M. de Burie, pour prendre une bonne resolucion des affaires de pardessa. » (Au Roi, t. II, lettre xc, p. 146.) « I1