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DE LA REINE DE NAVARRE.

nous avons, non tant de la force de vos ennemys que de leurs meschantes pratiques. Et s’il ne luy plest la nous donner, que par une glorieuse victoire il luy plese mettre à riens vos ennemys visibles et couvers, afin que en cete joye pleine de parfait contentement puisse recouvrer votre desirée veue Vostre très humble et très obéissante subjecte et mignonne

MARGUERITE. [ Ms. n° 53. ]

LETTRE LXXXIX. AU ROI.

( Du Languedoc, — été de 1537.) Monseigneur, j’escrips quelque chose à madame d’Estampes ; je vous supplie le faire, car c’est pour tromper nos ennemis, contre lesquelz si vous voyez que je soye si heureuse que vous y servir, je vous supplie le me coummander ; car je ne desire sinon par quelque service monstrer ce que Dieu a mis dedans mon cueur. Mais s’il vous plest que je vous serve icy en l’absence du mary, il vous plera prouvoir à ces frontieres d’un millieur cerveau que le mien et d’ung cueur aussi fidèle et loyal ; car il en est bien besoing, si l’Anglois et l’Espaignol s’assemble. (Sans signature. Cette lettre paraît n’avoir été achevée.) pas

Ms. n° 60 bis. ]