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DE LA REINE DE NAVARRE.

riere ban pour en nettier le pouvre pays qui en est destruit. Et je y envoyeray Jenton pour fere l’informacion

des prisonniers qu’ils prendront, pour entendre qui est la cause qui leur fait crier vive aultre que vous, coumej’ai prié le sieur de Nançay de vous dire, et aussy coume demain je m’en revoys à Amiens. J’ai grant peur, Monseigneur, que je y trouveray M. de Vendosme en l’estat que je crains de voir vos bons serviteurs, duquel nombre je le tiens aultant qu’il en soit point’. Et aussy pour ma pouvre seur je me hasteray, car elle a bien besoing que Dieu et vous luy soyez en aide. Je y feray le mieux que je pourray, vous suppliant, Monseigneur, en l’honneur de Dieu, n’esperimenter si souvent le cueur que Dieu vous a donné si bon que vous luy devez garder la vie pour saulver celle de vostre reaulme. Et je supplie celuy qui le peult et veult, vous donner aussy joyeux et content retour que sans cesser l’en requiert avecques tous les vostres Vostre très humble et très obéissante subjecte et mignome

MARGUERITE. [ Ms. n° 40.]

Du Bellay (ann. 1537) dit qu’il mourut d’une fièvre chaude a Amiens, à la fin du mois de mars. Madame de Vendôme était une sœur du duc d’Alençon, premier mari de Marguerite.