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DE LA REINE DE NAVARRE.

ou tetins, et de sa main les habille et panse, pour es perimenter ung ongnement qu’elle a, qui est fort singulier. Au demeurant, ne voy chose qui ne la rende si triste que je suis contrainte m’en plaindre à vous, et vous supplier qu’elle n’entende point ce que je vous escrips, car elle n’en seroit contente de moy. Mais, Monseigneur, il vous plera pour sa santé et sa consolacion ne la laisser guères en ce lieu sans vous, et quant vostre santé le pourra porter, l’envoyer querir avecques peu de train. Le surplus pourra demeurer ici avecques messieurs vos enfans, et je les y serviray pour contenter le duc (sic) et le demeurant. Vous asseurant, Monseigneur, que si je voyois qu’elle le peust bien porter jusques au bout, je m’en tairois ; mais ce que je connoys me fait vous en escripre comme à celuy à qui ne dois, veux et puis riens celer, pour l’amour et affecsion que vous porte et qu’il vous a plu souffrir tousjours estre privée, Vostre très humble et très obéissante subjecte MARGUERITE.

[Ms. n° 36.] et seur

LETTRE LXXI. AU ROI.

(Grez en Gåtinois, septembre 1531.) (Dernière maladie et mort de Louise de Savoie.) Monseigneur, voyant la maladie de Madame, etc. (T. I, lettre 99, p. 280.)