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DE LA REINE DE NAVARRE.

car aultre chose ne luy desire, nyà elle aussy, que vostre bonne grace

Vostre très humble et très obéissante subjecte MARGUERITE.

et seur { Ms. n° 135.]

LETTRE LXIX. AU ROI.

à toutes, que, (Avant septembre 1531.) Monseigneur, après vous avoir perdu de veue, Madame vint icy ouïr complies avecques les religieuses, et le soir se trouva si bien, qu’elle tint des propous pour mener la

guerre s’il vous plest,

ce porteur vous dira ; car elle lui coumanda s’en retourner devers vous, pour ce qu’elle l’estime millieur houme de chasse que de religion. Toutesfois, Monseigneur, après s’estre couchée de bonne heure et avoir dormy, avant mynuist elle s’est réveillée avecques une grant douleur d’estoumac, et a esté longtemps à tirer en grant peine pour voumir, et a fait ung grand voumissement et grans selles, en telle abondance, que maistre Jean Goinret’dist que nacture · Médecin de la cour dont Marguerite parle souvent avec estime dans ses lettres à Montmorency. (Voyez t. I, p. 220.) — « Le plus

ancien livre imprimé à Alençon que j’aye vu, dit M. Odolant Desnos, est Le sommaire de toute médecine et chirurgie, par maistre Jehan Gouëvrot (sic), docteur en médecine, médecin du roy très chrestien François, premier de ce nom, de madame la Régente, des roys et royne de Navarre. Alençon, 1530, in-16, goth. 88 feuilleis » (Mcm. hist., p. 512.)