pensois demeurer la dernière’, c’estoit pensant avoir la perfection de tous les malheurs et ennuis que Dieu
peult envoier à sa créature ; et si mon desir se feust accordé à ma peur, j’eusse mis peine de garder ma vie et santé plus songneusement. Je suis seure, Monseigneur, que vous le sentez ainsin coume moi ; mais la parole que vous me distes au partir, que peult estre Dieu voyoit ma vie passer celle de vous et de Madame, m’a esté si pesante dans le cueur, que, sans vous avoir escript cete lectre, esperant vostre responce dont j’ay besoing, je suis seure que ma vie n’eust soustenu longuement cete peine ; car je n’ay fin, regart ni intencion que
de vivre et mourir
Vostre très humble et très obéissante subjecte MARGUERITE.
(Ms. n’99. ] et seur
LETTRE LXIV. AU ROI.
de cetuy (Avant septembre 1531.) Monseigneur, ce porteur vous saura si bien redire des nouvelles, tant du lieu dont il vient que
cy, que sa suffisance mérite donner lieu à sa parole. Vous suppliant estre seur de la santé de Madame, et que sa diligence ne lesse riens à prouvoir. De moy, Monseigneur, le desir de vous revoir m’est unne si Survivre à sa mère et à son frère. II.
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