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DE LA REINE DE NAVARRE.

Et ce qui me fait espérer qu’il y parviendra, est qu’il a desja le sens de vous aimer plus que tout le monde, par quoy l’advoue

pour filz et comme tel le vous recommande Vostre

très humble et très obéissante subjecte et mignonne

MARGUERITE. [Ms. nº 59. ]

LETTRE LX. AU ROI.

( ? Du Béarn, automne de 1530.) tant

Monseigneur, celuy qui vous presente cete lectre est tant obligé et tenu à vous, et moy avecques luy, pour le bien qu’il vous a pleu luy fere que pour la bonne voulonté qu’il vous plest luy monstrer, et le contentement que vous avez du desir qu’il a eu toute sa vie de vous fere service, que je say qu’il ne vous cellera riens, mais le saura trop mieux desclairer que ma lectre de tout ce que je vous voudrois ou pourrois escripre. Et vous l’avez trouvé si fidele et affecsionné serviteur, que je suis seure que vous le croirez, dont je vous supplie très humblement ; car pour l’avoir tousjours trouvé envers vostre service tel que je le desirois, et en mon endroit, coume vray filz, je ne luy ay rien dissimulé. Il est vostre facture, et ne connoist tenir nul bien ny honneur que de vous, bonté seule luy a esté père et mère et advocat envers vostre