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DE LA REINE DE NAVARRE.

cier ; (Du château de Blois, juin 1530.) Monseigneur, et unde hoc michi veniat, tant d’honneur, tant de grace, de contentement qu’il vous plest donner à vostre très humble seur, que en une telle joye si digne de faire oblier toutes choses, avez eu memoire et pris la peine de l’en faire participante’, dont assez très humblement ne vous en saurois mermais je supplie celuy qui peult tout sactifaire mon impossibilité et vous donner tel contentement que je vous desire, espérant fermement que ainsin le fera, car jamais ne vous a oblié, après vous avoir esperimenté en longue pacience. Et de ce qu’il vous plest, Monseigneur, nommer Messieurs vos enfans miens, je ne puis désavouer cet honneur, estant seure que je n’aimeray jamais tant ceux que j’ai portés que le maindre d’eux ; et si celuy qu’il vous plest dire vostre, eust peu saillir

par la bouche, les yeux ou les oreilles, je suis seure, Monseigneur, qu’il eust obéy à vostre coumandement, et fust venu dehors à l’heure que nous eusmes ces bonnes nouvelles ; car il me monta si hault dans l’estoumac, où il a demeuré toute cete nuyst, L’heureux événement dont François Iet avait écrit la nouvelle à sa seur doit être la rentrée prochaine des enfants de France, qui arrivèrent à Bayonne, avec Éléonore leur belle-mère, à la fin de juin. (Voyez t. 1, lettres 81, 82.)