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LETTRES INÉDITES

qu’il vous pleust me monstrer, pour solliciter vos ouvriers d’avancer ce que vous avez commandé. Et plus je regarde le bastiement et esperimente l’air de l’assiette, et plus je confesse vostre élection bonne ; car en ma vie ne me trouvay sy saine que je foys ; car pour estre en mon huitiesme moys’, je ne laisse d’aller deux fois de jour par tout vos jardins et édifice, dont je me treuve en lieu de lesse fortifiée. Suppliant Nostre Seigneur, Monseigneur, que, après avoir mis fin à vos affaires, qui par sa grace est plus facile que ne nous paroist, puisqu’il luy a plu vous envoyer si bonnes nouvelles d’Italie, vous ramener bientoust avecques celle que sans vous ne devez conter pour vivre, prendre icy le repous que par long travail avez tous deux mérité ; et avecques ses moynes en fera tous les jours prière

Vostre très humble et très obéissante subjecte MARGUERITE.

[Ms. nº 15.] et seur

LETTRE LV. AU ROI.

(Du château de Blois, entre mars et juillet 1530.) [Madame arriva à Blois le 8 mars (voyez t. I, lettre 75), et la Reine accoucha d’un fils vers le 15 juillet (t. 1, lettre 85).] Monseigneur, la seureté de vostre tant estimée santé n’a seulement rendu à Madame la sienne, mais, coume · Elle etait grosse de son second cuſant, qulut Jean d’Albret.