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LETTRES INÉDITES

de vouLETTRES INÉDITES

raisons, s’est convertie en vœu quant j’ay veu qu’il vous plest tant faire de cas de ma peine que loir faillir à vostre santé, qui m’est si très chère, que de bon cueur pour la vous conserver y vouldrois mettre la vie, et ne saurois avoir mal si grant qui me soit riens au prix de ce qui vous touche. Espérant toustesfoys que Dieu me fera la grace vous attendre. Mais si je n’ay cet heur, je m’aideray de vostre lectre que je feray lire en lieu de la vie de Sainte Marguerite’, pour ce qu’elle est escripte de la main que, j’espère, m’aidera plus que nulle aultre recepte. Car je ne puis croire que ma fille ousast naistre sans vostre commandement ; qui fera mettre peine d’attendre jusques au dernier jour vostre desirée venue Vostre très humble et très obéissante subjecte MARGUERITE.

[ Ms. n° 41.] et seur

LETTRE LI. AU ROI.

(1529, — avant le 24 d’avril.) Monseigneur, le pouvre Berquin, qui par vostre bonté tient que Dieu luy a saulvé la vie par deux foys, s’en va devers vous, n’ayant plus personne à Qu’on lit pour aider la délivrance des femmes enceintes. En 1523, puis en 1526. (Voyez la note sur Berquin, t. 1, p. 219.)