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DE LA REINE DE NAVARRE.

nuacion de vostre bonne grace, à laquelle avecques le mary et la fille qui vous attend à naistre’vous suplie recevoir ses plus que très humbles recommandations Vostre très humble et très obéissante subjecte et grosse seur

MARGUERITE. Ms. nº 11.]

LETTRE L. AU ROI.

(Janvier 1528.) (La reine de Navarre étant sur le point d’accoucher de Jeanne d’Albret.)

Monseigneur, l’honneur et bien qu’il vous a pleu me faire de in’escripre une lectre telle que je ne suis suffisante

pour la savoir assez estimer et louer, m’a donné si grant contentement que tout le mal que despuis votre veue j’ay eu, ne me peult garder de retrouver la santé que je pensois m’avoir du tout lessée. Et crois, Monseigneur, que vostre bonté a bien senty ma necessité, en quoy n’eusse seu avoir millieur remède que la connoissance qu’il vous plest me donner de vostre bonne souvenance, avecques la seureté de vostre bonne grace. Vous asseurant, Monseigneur, que

la peur que j’ay eue d’essayer le mal que je doy aultant craindre que je l’ay desiré pour beaulcoup de Il paraît que Marguerite s’attendait à avoir une fille. Elle ne se trompa point : Jeanne d’Albert naquit le 7 janvier 1528.