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DE LA REINE DE NAVARRE.

ment qu’il luy est possible, vous supplie, Monseigneur, la tenir

pour recommandée Vostre très humble et très obéissante subjecte et mignonne

MARGUERITE. [Ms. n" 67.]

LETTRE XLIV. AU ROI.

(Octobre 1527.) Monseigneur, après vous avoir asseuré de la bonne santé de Madame et de messieurs vos enfans, fault que

je me plaingne à vous de la guerre que me fait madame du Vigan, que nous trouvasmes à Argenteuil ; et despuis n’a cessé de me mener la guerre. Toutesfoys, Monseigneur, ne luy veux je tant de mal que je ne vous supplie très humblement vouloir voir une requeste qu’elle m’a priée vous fere pour elle, d’une terre du marquis d’Escot, de quoy j’escrips à M. le Grant et de Villeroy, pour le vous donner à entendre. Et j’espère que le bien que vous luy ferez vous sera rendu à force bonne chere que nous espérons vous fere, si Dieu me fait la grace de vivre après estre accouchée, ce que j’espère, contre ma santé ; car despuis que je ne vous vis, la toux m’a tousjours tenue en estremité, dont me treuve tant foible, que, sans l’attente de vostre venue, auroit peur ne passer la Toussaints Vostre très humble et très obéissante subjecte MARGUERITE.

[ Ms. n° 6.] et selur