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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES LETTRE XLIII.

AU ROI. (Du Béarn, — octobre 1527.) Monseigneur, l’incrédulité de Sainct Estefve ne m’a point gardée d’obéir au commandement qu’il vous plest me faire de le croire ; vous merciant très humblement, Monseigneur, des bons et honnestes propos qu’il vous a pleu par luy nous mander. Dieu nous doint grace de vous pouvoir faire tel service que vous congnoissiez nostre amour et reverence digne de la bonne affecsion que vous nous portez ; car la vie et tout ce qui en despend y sera sans crainte de bou cueur mis. Et pour ce, Monseigneur, qu’il n’y a que cinq jours que je suis arivée ici’, ne fais que commencer à entendre le langaige. Parquoy des nouvelles de vostre frontière en lesse rendre le conte à celuy auquel il vous plest en donner la cherge” ; en quoy j’espère qu’il vous fera si bon devoir que vous luy ferez ce bien de vous en contenter ; et ne tiendra à bome diligence, car despuis qu’il est icy n’a regardé que aux affaires qui vous touchent, me lessant la cherge des siens, qui ne pourront que bien aller nous tenant tousjours à vostre bome grace, à laquelle tant et si très humble· En Béarn, où son mari la conduisait pour la première fois. (Vovez 1. 1, lettre 56.)

Henri d’Albret etait nommélieutenant du Roi aux pays de Gerenne et de Languedoc