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DE LA REINE DE NAVARRE.

Vous suppliant, Monseigneur, me perdonner de si long propous ; mais la fiance que vous avez en moy me fait penser que je vous offenseroys trop de vous en celer la vérité. Si Dieu luy donne aultre chose, je le vous manderay sur l’heure, car jespère, si le temps s’adoulcist ou qu’elle fasse une pierre’, que ce sera la guérison que, suivant vostre desir, desire Vostre très humble et très obéissante subjecte et mignonne

Marguerite. Ms. n° 62.]

LETTRE XLI. AU ROI.

(Mai 1527.) Monseigneur, le seul bien des deux qu’il vous a pleu me faire est si grant, que je ne sais coume assez très humblement vous en mercier ; car voir vostre lectre est pour vivifier ung esprist mortifié, et savoir la santé de Madame, dont le mal m’avoit esté celé", peult ressuciter ung cueur mort. Regardez donques, Il paraît que Louise de Savoie était sujette à ces crises:« Madame a été merveilleusement malade… elle fist hier une pierre grosse comme ung pois ; despuis elle s’est toujours portée de mieulx en miealx. » (T. I, lettre 2.)

« Jamais femme ne feut en la peine où je suis, saichant la maladie de Madame avoir esté plus grande que l’on ne m’avoit escript; et de ce que vous m’advertissez de son amendement, je loue Nostre Seigneur. » (A MONTMORENCS, 2 avrii 1527.) — (T. I, lettre 47, p. 224-) 2