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AVANT-PROPOS




Quelque vingt ans avant d’avoir découvert le Nouveau Monde, et alors que déjà l’idée de cette expédition obsédait sans cesse son esprit, Christophe Colomb recevait d’un savant physicien florentin nommé maître Paul des lettres où se trouvaient les passages suivants :


J’apprends le noble désir que tu as de passer dans les régions où croissent les épices (les Indes). C’est pourquoi, en réponse à la lettre où tu me demandes mon avis sur ton projet, je t’envoie la copie de ce que j’écrivais dernièrement à mon ami Fernand Martinez, chanoine de Lisbonne.

Je suis heureux de savoir que tu as un grand crédit auprès de ton illustre roi. Tu m’annonces que, malgré nos fréquents entretiens au sujet de la route qui doit exister entre l’Europe et les Indes, et que je crois beaucoup plus courte que celle que suivent ordinairement les Portugais en côtoyant la Guinée, tu m’annonces, dis-je, que Sa Majesté désirerait encore quelques éclaircissements sur cette nouvelle route, afin que ses vaisseaux pussent la