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Legem prælii. Il faal, si l’on en croit Oudendorp, rétablir ici rationem prælii, d’après tous les manuscrits et les premières éditions.

Postquam partis ejus, etc. Nous pensons qu’il vaut mieux lire, avec Oudendorp, post quas (boras), ou, d’après un manuscrit, post quem (conflictum).

Perscribam. Præcipua res, etc. On mlit dans quelques manuscrits describam. Præcipua ars, etc., et la plupart des éditions maintiennent ars, qu’Oudendorp préfère ici à res.

Ut adhibilis… scientibus belli et sapientibus viris. « Dans les occasions délicates, suivant Lampride, l’empereur Alexandre Sévère assemblait non-seulement des officiers, mais encore d’anciens soldats d’expérience et de bon sens, principalement ceux qui s’étaient attachés à l’histoire ; son but était d’apprendre d’eux quel parti avaient pris les généraux dans des cas semblables à celui où il se trouvait alors. »

Aut desit. Il faut, suivant Oudendorp, lire cui desit ; ce n’est qu’une variante, non une amélioration du texte.

Fames… intrinsecus pugnat, etc. Scriverius proposait de lire utrinsecus, conjecture ingénieuse, mais inutile. — Quelques manuscrits et éditions portent ensuite : et vincit sæpius sine ferro. — Voy. les chap. 3 et 26 de ce livre.

Et si dilata fuerit. Des manuscrits donnent une autre leçon, dilatus (adversarius) ; et Oudendorp, qui l’aimait mieux que la nôtre, l’appuie d’un passage du Remède d’amour d’Ovide (V, 93). Mais cela est bien élégant pour Végèce.

Ad rem pertinet, qualis ipse adversarius. « C’est être ignorant dans la science de commander, dit Polybe (III, 17), de penser qu’un général ait quelque chose de plus important que de s’étudier à connaître les inclinations et le caractère de son antagoniste. »

Vel ejus comites optimatesque sint. Le mot optimatesque manque dans quelques manuscrits, et Oudendorp ne le regrette pas : on lit dans un autre vel ejus comites qui sint ; assez bonne leçon. — On sait que Végèce entend par comites les lieutenants et officiers de la légion.

Quæ gentes cum his fortes, quæve ignavæ pugnaverint. Les textes manuscrits et les commentaires présentent ici quelques variantes et corrections qui ne veulent pas être négligées : Fortes gentes, an ignavæ sint ; — gentes fortes, anignavæ ; — quæ gentes cum his fortes, quæ ignavæ sint ; et Oudendorp lisait : quæ gentes cum his ; fortes an ignavæ ? nostra auxilia, etc.

Dcsperanübus autem crescit audacia adhorlatione ducis. « Lorsqu’un général romain voulait haranguer ses troupes, il les convoquait par le son de la trompette, et leur parlait de dessus un eudroil élevé. Il s’entourait des aigles et des autres enseignes, afin de donner plus de majesté à son discours. — On trouve daus Slewechius, mais beaucoup mieux dans VAntiquité expliquée (t. IV), la représentation d’empereurs et de généraux haranguant les troupes. — L’empereur Léon rapporte dans sa Tactique qu’il y avait dans chaque cohorte des ofAciers appelés cohorlalores, et dont l’emploi était de haranguer leur cohorte.

Crescit animus, si… ex occasione aliquid forlilcr feceris, « Il ne faut pas donner le temps à l’ennemi de « sortir de l’étonnement lorsqu’il y est, dit Thucydide ; « on le rassure en temporisant ; il a le temps de voir ce « qu’il doit faire, au lieu qu’en chargeant à l’improviste « lorsque l’octasion parait favorable, on est comme certain de remporter la victoire. » — « L’audace et la « diligente étonnent souvent plus que les préparatifs et la h lorce. » Maxime de César, qu’il pratiqua toujours. Dux oplimos, et separatim sïngulos numéros, etc. Scriverius et Schwebeliu* lis ut in optimos (numéros) ; O udendorp préfère optimus, et celle leçon noos pfoftaal mieux que l’autre.

CHAPITRE X.

Le Commentaire de Turpin de Crissé sur ee chapitre n’offre rien qui y soit particulier, et ne nous a coMéquemment fourni aucun extrait.

Quis autem dubitat, etc. Un manuscrit porte qn’Oudendorp préfère à notre leçon.

Et dignitas propagatur, provinciæ conservante ei imperium. Telle est la leçon donnée par Stewechios et Scriverius, d’ap » ès* quelques manuscrits : on lisait auparavant : et dignitas provinciæ propagatur, et contervalut imperium. De plus, un manuscrit porte et dignitas propagatur provinciæ, conservatur imperium, et quelques autres t dignitas propagatur, propugnante provinciæ, conservatur imperium ; enfin Modius et Oudendorp lisaient : et dignitas propugnatur, propa* ganlur provinciæ, conservatur imperium. Cetera aut in hac arte consistere. Quelques manuscrits ajoutent omnia, qu’Oudendorp veut qu’on rétablisse id.

Tutelæ urbium. Il faut, suivant Oudendorp, lire fefefa, d’après quelques manuscrits, et, trois ligne ? plus bis, ri* deatur, au lieu de videtur ( injuria). Sciât etiam., , nominalim, quis cornes, etc. « Ilsérail difficile de croire qu’aucun général de l’antiquité fût eutré dans une connaissance aussi détaillée, si l’histoire ne noos en fournissait plusieurs exemples dans les empereurs mêmes. Elle nous apprend qu’Othon le devint parfaitetion des soldats, et qu’il se l’était ménagée en les appelant familièrement par leur nom toutes les fois que l’oocamn s’en présentait. — Adrien voulait être exactement informé des mœurs et du grade de chaque sotdaL Alexandre Sévère ( Lamprid.) recherchait cette connaissance avec tant d’attention, qu’ayant un rôle exact du nom, du grade et des services de tous les soldats, il le lisait souvent ea particulier ; de sorte qu’il était eu état de les appeler presque tous par leur nom, et de les avancer avec discernement —Si de grands princes, dont les occupations étaient nécessairement très-variées, avaient cette attention, on ne peut guère douter qu’elle ue fût ordinaire alors aux bons généraux, que leurétat ou leur naissance bornait aox connaissances militaires. — « Je trouverais bien étrange, disaitCyrus, que les artisans sussent le nom de tous leurs outils, « ou qu’un médecin coonût tant de différentes drogos « qu’il emploie, et qu’un général ne sût pas le nom de ses « capitaines, qui sont autant d’instruments dont il se « sert, soit pour attaquer, soit pour se défendre, etc. » Quantum possit in bello ; aucloritatem… sumaL Oudendorp n’accepte cette leçon, donnée par Schwebelius, qu’à la condition de lire : quantum possit ; in bello a » torilatem, etc.

Securi. Oudendorp préférait securiores, que donnent quelques manuscrits.

Pedites cumlironibus., , mittat, ut… illis, peritia… crescat, « Les Romains, qui s’enrôlaient à dix-sept us, faisaient une espèce d’apprentissage d’un an ( Voy.Isidorert Servius), pendant lequel ils étaient sous la conduite et sous les ordres d’anciens soldats préposés pour leur enseigner le métier. Celte précaution, jointe à celle que recommande ici Végèce (Voy. 1, 14), les aguerrissait plus es un an que n’eussent fait dix campagnes sans ce mélange. Mais on observait exactement que les vieilles troupes fussent toujours plus nombreuses que les nouvelles quoo y incorporait ; c’était afin que celles-ci en prissent fespnt, au lieu d’y communiquer le leur. »

Cibum capientes… invadat, « Les Islriens ayant surpris le camp d’Aulus Maulius (Florus, H, 10), s y gtf*