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INTRODUCTION

de Desèze, qui était un de ses membres les plus distingués. Pour quel motif crut-elle devoir rejeter un discours qui contenait un éloge si pompeux en même temps qu’une analyse très intéressante des travaux de Montesquieu ? Malheureusement le rapport de Desèze est perdu. Qu’y aurait-il eu de plus curieux que ce document fait par un homme qui devait compter dans sa famille Raymond-Romain de Sèze, le courageux et éloquent défenseur du malheureux roi Louis XVI !

Cependant nous avons eu la curiosité de faire des recherches dans les registres contenant les procès-verbaux des séances de l’Académie. Bien que ceux-ci n’aient pas été régulièrement transcrits, nous avons pu prendre copie de cette séance du 8 mai, dans laquelle il fut une première fois question du travail de Marat. Nous en extrayons le passage suivant[1] :


SÉANCE DU DIMANCHE 8 MAI


Paragraphe IV. — M. Desèze a rendu compte à son tour, par écrit, de l’examen dont il avait été chargé, de l’Éloge de Montesquieu, ayant ce vers pour épigraphe : Pour peindre un Alexandre, il faudroit un Apelles.

  1. V. Registres de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux. 1755. fo 9.