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INTRODUCTION

Bordeaux de ses travaux sur le célèbre Jacobin. M. Céleste, en s’occupant du classement des livres donnés on achetés pour cette bibliothèque, parcourut les livres envoyés par l’obligeant bibliographe de Marat. Il y trouva l’indication de l’Éloge de Montesquieu, adressé à une Académie, en 1785. Il fit alors des recherches parmi ceux que reçut l’ancienne Académie de Bordeaux.

Au nombre de ceux-ci, il y avait un manuscrit in-folio, sans nom d’auteur, sans date, d’une belle écriture, et portant exactement la devise indiquée. On y lit sur le premier feuillet[1] : Éloge de Charles de Secondat : et une autre main a écrit au-dessous : Pour peindre un Alexandre, il faudroit un Apelles.

M. de Lamontaigne, qui était alors secrétaire perpétuel de l’Académie de Bordeaux, y avait ajouté au sommet du feuillet : « No 5. — Reçu de Paris le 28 mars 1785, lu, examiné et rejetté du concours sur le rapport de M. Desèze, le 5 juin, pour les raisons contenues au registre. »

Était-ce bien le manuscrit envoyé par Marat « à une Académie » ? Il y avait certainement de très grandes probabilités ; car, comment supposer deux

  1. Papiers de l’Académie, vol. 96. — Bibliothèque de Bordeaux.