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INTRODUCTION

Ce manuscrit était, il y a quelques années, la propriété de la famille Marat, de Genève. »

De ces renseignements sur le manuscrit autographe, il n’en est qu’un qui nous soit de quelque utilité pour notre travail. En effet, ce manuscrit, daté du 19 mars 1785, a été adressé à une Académie. Mais quelle était l’Académie qui mit ce sujet au concours ?

Il y a quelques années, M. R. Céleste, le complaisant sous-bibliothécaire de la Bibliothèque de Bordeaux, était chargé de classer les manuscrits et autres pièces qui étaient la propriété de l’ancienne Académie de cette ville. Cette collection est composée de tous les travaux qui y furent adressés ou communiqués soit par ses membres, soit par ses correspondants. Dans ces papiers se trouvent aussi les différents sujets traités par ceux qui prirent part aux concours ouverts par cette Académie.

En 1782, vingt-sept ans après la mort de Montesquieu, l’Académie songea à mettre au concours l’éloge du plus illustre de ses membres. On peut se rendre compte de l’admiration professée pour l’auteur de l’Esprit des Lois par le nombre des concurrents qui se présentèrent.

Au milieu de ces nombreux éloges, quel pouvait être celui envoyé par Marat ?

M. Chévremont avait fait don à la Bibliothèque de