à la fois attendri et railleur, murmura :
— Allons, il est dit que les parents les plus clairvoyants et les plus indulgents ne peuvent échapper néanmoins au sort de Géronte : on se cache toujours d’eux pour aimer. Ingrate !… Je me flattais d’être ta confidente et tu m’as traitée comme une duègne.
Camille s’excusa :
— Maman, je ne me suis pas cachée de toi par méfiance — mais par honte.
La comtesse rétorqua :
— Honte de quoi ?.. Voilà quatre ans que tu cherches en vain le Prince Charmant. Tu as vingt-trois ans sonnés… Il est temps d’enterrer ta vie de jeune fille. Tu as fixé ton choix, enfin… Pourquoi n’oses-tu pas l’avouer ? Pourquoi rougir : est-ce donc mal, d’aimer !
— Je rougis d’aimer mal.
Et Camille ajouta avec confusion :
— Te décrire ce que j’ai éprouvé en m’apercevant que Romain connaissait ma sœur