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fastes abolis, tandis que l’écrivain moderne a dû tout recréer d’après des textes, il est vrai, passionnément scrutés. Son ouvrage est, à ma connaissance, le premier en date qui soit aussi complet sur la question de l’Atlantide. C’est, en tout cas, le seul qui harmonise, toutes les données que nous en avions. Je ne crois pas qu’il en manque une seule. Je ne crois pas qu’il soit possible de douter de l’Atlantide après une telle lecture.



Mais ce qu’il y a de plus admirable, selon moi, dans ce livre, c’est, plus encore que le travail considérable qu’il a nécessité, et l’imagination brillante qui nous restitue ici la vie d’un peuple et d’un pays, c’est si je puis dire la conception métaphysique qui demeure à sa base, qui conditionne, ses développements, qui maintient son ordre. Une pensée unitaire préside à sa composition, et qui transparaît pour ainsi dire à tout instant jusque dans ses descriptions les plus minutieuses : à savoir que l’histoire de l’humanité se déroule, malgré cataclysmes et déluges, sans rupture depuis le commencement des âges, adoration des mêmes symboles, soumission aux mêmes flux et reflux des