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les tares, les superstitions, et cela dans un sentiment d’orgueil et de vanité intellectuelle.

C’est ce qui s’est passé pour les Atlantes : certains les ont prétendus fétichistes, d’une mentalité à peine supérieure à celle des Cafres. Mais n’a-t-on pas prétendu que les Égyptiens n’avaient adoré que les animaux ? Injure singulière pour un peuple essentiellement métaphysique ! Il y avait bien en effet, en Égypte, un culte idolâtre, mais ce culte n’a existé, qu’à la période de déliquescence, où l’intelligence dégénérée, confondant les symboles, hantée de sadisme, s’est mise à divaguer.

Mais peut-être aucune religion n’a-t-elle suivi une marche plus singulière que la religion atlante. D’abord essentiellement scientifique, d’une métaphysique pure et élevée, elle a dégénéré peu à peu en un culte tout à fait sadique. Primitivement, on n’admettait dans les temples aucune image. Seuls, le disque solaire et le miroir magique trônaient sur l’autel. Puis l’image humaine vint s’y installer : ce fut le commencement de la décadence. On anthropomorphisa tous les symboles, toutes les allégories. Et la figure humaine vint prendre la place des figures synthétiques. Puis les signes zodiacaux, les étoiles, qui à cause d’une vague ressemblance, ou d’un effet astrologique sur une catégorie d’animaux, avaient pris le nom de chèvre, de