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que Michel Manzi travailla plus de dix années à son ouvrage. Il avait eu tout le temps de concilier toutes les contradictions de détail de ses sources, de mettre au point, de créer son atmosphère. La question de l’Atlantide lui était devenue aussi familière que les anecdotes les plus rapprochées de notre histoire contemporaine. Ayant lu tous les textes concernant le problème, non seulement il avait acquis la certitude de l’existence de ce continent, de cette race, mais encore il avait reconstruit jusqu’en ses plus petits détails le tableau de cette civilisation.

Il a indiqué ses sources, on peut les vérifier. Ce n’était pas un homme capable de parler au hasard ni de rien inventer. Pourtant, un esprit puissamment poétique anime son œuvre : c’est celui de tous les vrais savants, de tous les révélateurs du passé. C’est celui qui fait recréer à Cuvier, d’après un os, un squelette, un animal entier. À toutes les concordances fournies par la tradition et la recherche scientifique, Michel Manzi ajoute ce je ne sais quoi qui les éclaire, les vivifie, en dresse devant nous l'éblouissant faisceau. Avec la même minutie que met l’Inca, Garcilaso dans ses Commentarios reales à nous décrire la ville de Cuzco et la civilisation péruvienne, lui Manzi nous décrit Cerné, la ville aux portes d’or, et la vie qu’on y menait. Mais Garcilaso avait passe son enfance à écouter les parents de sa mère célébrer ces