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comme en Europe on en a conservé le souvenir, et dans les deux continent on a maintes fois essayé de la représenter sur des monnaies ou des bas-reliefs : c’était la grande montagne d’Atlan, disaient les Peaux Rouges, la montagne des dieux racontent les Chaldéens, le Parnasse disaient les Grecs, ou le Trident de Neptune, car Poséidonis avait comme symbole en Grèce Neptune. Neptune et son trident étaient l’allégorie qui représentait l’Atlantide avec sa fameuse montagne aux trois pics.

Quatre grands cours d’eau sillonnaient l’Atlantide. Le terrain était fertile et le climat très doux. Il devait être semblable à celui des Açores. Le sol volcanique se prêtait à la culture et comme on avait tous les climats, la zone tropicale au sud dans les régions basses, la zone tempérée sur les plateaux, la zone froide dans la région des neiges, on pouvait obtenir une variété infinie de productions. Toutes les cultures y étaient prospères. On n’y manquait de rien, et voilà pourquoi l’Atlantide a été représentée par les traditions comme une terre bienheureuse, un jardin merveilleux, un lieu de bonheur où le printemps était perpétuel. C’était le paradis des Peules, l’Eden des Hébreux, le jardin des Hespérides des Grecs, enfin cette terre idéale après laquelle toute antiquité a soupiré et qu’elle a cherché à retrouver par le monde, et d’où les hommes avaient été chassés par leurs