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d’H. Estienne) représente Hippocrate, fils d’Apollodore, priant Socrate de le présenter à Protagoras.

Page 28 : 4. Cependant on voit, par le passage du Protagoras que nous venons de citer, que Socrate ne prenait pas au sérieux les sophistes auprès desquels il menait les jeunes gens, et qu’il les confondait précisément en faisant profession de ne rien savoir.

Page 29 : 1. Ne tiens pas les statues embrassées, comme Diogène, qui tenait des statues embrassées, en plein hiver, pour s’exercer à supporter le froid.

Page 30 : 1. Chrysippe, successeur de Cléanthe comme chef de l’école stoïcienne, dont les anciens le considéraient comme le second fondateur, était né à Soles, en Cilicie, vers 280 avant J. C., et mourut vers 206. Il avait composé un grand nombre d’ouvrages sur toutes les parties de la philosophie stoïcienne.

2. Il passait pour avoir écrit dans un style négligé, incorrect, sec et obscur.

3. La grammaire comprenait, chez les anciens, la science du langage et l’explication mythologique, géographique, grammaticale et même littéraire des poëtes.

4. Homère était le poëte expliqué principalement par les grammairiens grecs.

5. Il faut sous-entendre ici : plutôt que de ne pas pouvoir l’expliquer.

Page 31 : 1. Ce qu’il y a de meilleur, c’est-à-dire être philosophe.

2. S’engager, c’est-à-dire prendre l’engagement de les pratiquer, se promettre de les pratiquer. La métaphore est tirée d’une dette que l’on contracte avec quelqu’un.

Page 32 : 1. Épictète fait ici allusion à ce que Socrate dit dans Platon (Criton, ch. vi, p. 46 B, éd. H. Estienne) : Ἐγὼ οὐ μόνον νῦν, ἀλλὰ καὶ ἀεὶ τοιοῦτος, οἶὀς τῶν ἐμῶν μηδενὶ ἄλλῳ πείθεσθαι ἢ τῷ λόγω, ὅς ἄν μοι λογιζομένῳ βέλτιστος φαίνηται.

2. Pour les stoïciens, une démonstration (ἀπόδειξις) était un raisonnement concluant qui tire de prémisses évi-