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Page 24 : 3. Une proposition copulative est une proposition composée dont les deux membres sont précédés de et : et il fait jour, et le soleil luit. Les propositions qui la composent doivent être vraies toutes les deux.

4. Prendre la plus forte part répond à la proposition disjonctive, parce que cela désunit d’avec les autres convives ; observer les préceptes qui règlent la manière dont on doit se conduire dans un repas, répond à la proposition copulative, parce que cela vous unit avec les autres.

Page 26 : 1. En grec Κυρία, en latin Domina, proprement la maîtresse de la maison.

2. Qui est vraie, comme celle qui est citée plus haut, p. 24, ii. 3.

Page 27 : 1. De même il n’y a pas de dommage pour celui sur le compte de qui on se trompe, mais pour celui qui est dans l’erreur.

2. On voit par Sextus Empiricus (Hypotyposes pyrrhoniennes, II, 137) qu’un raisonnement était pour les stoïciens concluant, συνακτικός, quand, étant donné le raisonnement suivant : « Si je suis plus riche que toi, ma fortune est supérieure à la tienne ; or je suis plus riche que toi : donc ma fortune est supérieure à la tienne, » on peut le mettre sous la forme suivante : « Si je suis plus riche que toi, et si, en ce cas, ma fortune est supérieure à la tienne, ma fortune est supérieure à la tienne. » Le raisonnement suivant n’est pas concluant (ἀσύνακτος) : « Si je suis plus riche que toi, je te suis supérieur ; or je suis plus riche que toi ; donc je te suis supérieur. » En effet, si on le met sous la forme : « Si je suis plus riche que toi et si, en ce cas, je te suis supérieur, je te suis supérieur, » il sera faux ; car il n’est pas vrai que, parce qu’un homme est supérieur à un autre en richesse, il lui soit supérieur en général, sous tous les autres rapports.

Page 28 : 1. Comment il en juge, c’est-à-dire quels sont ses motifs pour en agir ainsi.

2. Avoir des idées évidentes de certaines choses, comme, par exemple, voir que quelqu’un boit beaucoup de vin ; acquiescer à d’autres sans en avoir une idée évidente, comme juger qu’il a tort de boire beaucoup de vin.

3. Ainsi Platon (Protagoras, ch. ii, p. 340 E, édition